Un très beau poème de Danielle qui nous conte son séjour à la Thalasso de Pornic au mois d’octobre.

Un séjour conté en poème pour notre plus grand plaisir…

1 – Arrivée en thalasso

Quand on est en « activité »,
(Bizarre pour une retraitée…)
On guette avec impatience
Le repos auquel on pense.

Mais, le moment venu,
On se sent un peu perdu.
On n’a plus tous ses repères
Et l’oisiveté nous perd.

Il faut alors raisonner
Et vouloir bien profiter
De ces heures suspendues,
D’une routine perdue…

Physiquement, ça fait du bien.
Psychiquement, …ce n’est pas rien…
On est apte à TOUT changer…
« TOUT » ? Reste encore à prouver !

2 – Dans une baignoire

Dans ma baignoire,
Ce n’est pas la nuit noire.
Des vagues de lumière
Y naissent toutes fières :
Des vertes et des roses
Tout doucement écloses.

Les bulles bruyamment s’agitent
Et les jets frappent vite.
Les courants glissent le long du corps,
Et massent encore et encore…

« Ah ! C’qu’on est bien quand on est dans son bain
On fait de grosses bulles, on joue au sous-marin… »
Chantait un refrain de ma jeunesse :
Il faut en profiter car le temps presse…

Mais, pour l’instant, on ne pense pas au temps.
On déguste calmement les beaux moments présents :

On respire en sophrologie
On gigote en kinési
Au massage on se détend
On retrouve ses vingt ans.

Vraiment, si vous acceptez de me croire
Un jour viendra : vous apprécierez la baignoire !
 

3 – Sur le lit hydromassant

Découvrez ce lit peu courant,
Alors vous l’aimerez vraiment…
Sur une structure en souplesse,
On s’allonge avec paresse.

Ce havre accueillant, sympathique
Nous distille de la musique :

Caresse d’une grande douceur
Accompagnée de parfums, de couleurs.

Plongeons vers les fonds marins :

La mer turquoise nous fait du bien.
Aussi souples que des poissons

Nous évoluons dans un lagon :
C’est l’évasion garantie
Dans un monde sans souci !

Bercés par la vague qui nous porte…
La sérénité nous emporte.
Le balancement régulier
Dans ce confort douillet
Nous mène hors du temps,
A l’éternel printemps….

4 – Sur le sentier des douaniers lorsque la pluie arrive…

Je contemple bien à l’aise, en haut de la falaise
Le lointain bandeau gris qui bientôt s’épaissit.
Les nuages s’accumulent et le soleil recule.

L’averse devient menace il faut y faire face !

Insensiblement, la nuée s’est avancée…
La surface de l’eau est devenue foncée…
Les arbres résistent aux premières menaces
Mais s’inclinent bientôt, car le calme s’efface…

FLIC ! FLOC !

Tout à l’heure, la pluie, c’était au loin.
Maintenant, c’est là, sur le chemin.
Alors je prends la poudre d’escampette
Pour éviter de faire trop…trempette !
 

5 – Sur le sentier des douaniers par beau temps

Le sentier des douaniers est un lieu merveilleux
Pour flâner et rêver lorsque le ciel est bleu.
L’endroit est riche en images variées,
Chênes verts, tamaris et même en arbousiers.
Les brunes pêcheries et l’arc des carrelets
Font face aux « écumes de mer » fort indisciplinées.

On bénéficie souvent de superbes contre-jours
Où des éclats de diamant scintillent tour à tour.
Alternance de couleurs,
Tiges de yuccas en fleurs.
De hautes voiles blanches glissent
Sur la mer qui se plisse.

Elles traînent un léger sillage blanc
Qui s’éteint doucement.
La ligne de Noirmoutier limite l’horizon
Et captive les vacanciers, quelle que soit la saison.

Chaque détour du sentier est une découverte.
Le piqué d’une mouette, une nouvelle une joie offerte.
Lorsque la marée monte et que le regard penche,
Les rochers pleurent de petites fontaines blanches.

Je me prends alors à penser…
Lorsque ma vie aura cessé,
Que mon esprit, devenu mouette,
Contemplera le monde en fête :

Je cueillerai les images, en cueillant les poissons,
Et me régalerai, sans faire de façons,
D’une bande de lumière
Où glissent des voiliers
Près du phare du Pilier,
Là-bas, à l’horizon…

Danielle